Art

Fermeture de la Pinacothèque de Paris

Il y a quelques jours de cela, que la Pinacothèque annonçait qu’elle fermait définitivement ses portes et cela depuis le 15 février.
« Que ce soit rude est peut-être immanent à mon comportement, mais cela n’est pas nouveau, nous attendions depuis longtemps et il faut savoir s’arrêter », avoue Marc Restellini, le président et fondateur du musée, contacté par téléphone.

Alors qu’il était placé en redressement judiciaire depuis le mois de novembre, l’établissement justifie sa décision par une fréquentation en baisse, reliée à des loyers très coûteux pour ses locaux de 2 000 m2 et 3 000 m2 du quartier de la Madeleine. « La Pinacothèque a enregistré, comme la majorité des musées de Paris, une baisse frappante de visiteurs qui ne donne plus la possibilité de maintenir des sites aussi onéreux », détaille son responsable. Bien qu’ayant connu de réels succès de fréquentation depuis qu’il avait ouvert ses portes en 2003, le musée a ainsi constaté des pertes de 20 % à 25 % en termes de visites pendant ces deux dernières années. Avec la situation économique complexe le musée tentait de résisté, mais avec les attentats du 13 novembre l’enseigne à subit un coup qui l’a obligé à abandonner la partie.

Ouvrir deux autres sites

« Je me suis amusé pendant treize ans, et je suis spécialement fier de certaines de nos expositions, comme “Pollock et le chamanisme” ou “Van Gogh-Hiroshige”. Je ne regrette pas », révèle Marc Restellini, qui est également un spécialiste en art. Il dresse pourtant un bilan légèrement acerbe de la situation : « étant un musée privé, nous proposons un service public, mais, la concurrence est fausse avec les autres musées, qui ne s’acquittent pas des 10 % de TVA sur la billetterie, ne paient pas de loyer, ou d’assurances pour les œuvres accréditées par l’État. Mais, le fait de fermer cet établissement ne veut pas dire que s’en est fini pour la Pinacothèque. Il compte maintenant ouvrir à Paris, dans trois ou quatre ans », un nouveau site dédié à l’art contemporain et un autre à la sculpture et aux arts premiers dans des locaux car plus gérables d’un point de vue économique d’après Marc Restellini.