Le sculpteur a présenté le 18 février, sa dernière création au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, en Belgique. Un résumé artistique datant de plus de soixante ans de carrière.
Le peintre français Daniel Buren a baptisé jeudi au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles sa nouvelle œuvre, Une fresque, créé comme une promenade panoramique dans son art depuis les années 1960. Office stable aux hommes et aux femmes qui l’ont touché au cours de sa carrière, le projet avive la mémoire des artistes qui ont touché sa vie et notre temps.
Pour Buren, une récapitulative au sens traditionnel apparaissait irréalisable comme «80% de ses œuvres ont été défaites après avoir leur exposition», a détaillé à la presse le commissaire de l’exposition, Joël Benzakin.
«J’ai demandé à Daniel Buren reparler de son parcours en mettant en place un dialogue entre son travail et celui des artistes desquels il s’était inspiré et qui l’avaient marqué ou avec lesquels, il avait travaillé. Daniel a été circonspect à ce genre de tâche et c’est après plusieurs échanges discussions qu’il a eu un concept, qu’il a mûri», a complété M. Benzakin.
Cézanne, Picasso, Pollock…
Pour finir, Une fresque commence par la divulgation d’un film de 03H30 réunissant archives audiovisuelles d’expositions, discussions, échanges et résumés de films sur Daniel Buren.
Le visiteur traverse ensuite une gamme de salles où apparaissent graduellement des œuvres du XXe siècle de Monet, Sophie Calle, Malevitch, Picasso, Pollock, Cézanne, disposées par ordre alphabétique et suspendues suivant l’inspiration de Buren.
«Il n’existe aucune hiérarchie. Toutes les œuvres sont installées au même niveau», a indiqué au cours de la visite de presse Daniel Buren. «C’est une façon de rendre hommage à des personnes qui ont été entièrement oubliées aujourd’hui ».
Grâce à ses 2.600 expositions, le Français est l’un des artistes contemporains les plus célèbres de sa génération, avec surtout ses interventions dans des lieux publics ou semi-publics.
