Ouvrage ignoré de Nicolas Poussin, La Mort de Chioné rejoint les cimaises de l’institution lyonnaise, où un tableau du peintre français, La Fuite en Égypte, a été acheté en 2007.
Géré par Sylvie Ramond, le musée des Beaux-Arts de Lyon vient de certifier ce jour l’arrivée parmi ses collections d’un second tableau du maître de l’art classique en France. Recréé en 1998 via le catalogue de l’exposition « Nicolas Poussin. I primmi anni romani » créé par le Britannique Denis Mahon, La Mort de Chioné a été créée par l’artiste vers 1622, avant d’être installé à Rome. Le tableau montre le livre XI des Métamorphoses d’Ovide dans lequel Chioné se plonge dans un tiers-point amoureux entre Apollon et Mercure, avec lequel, elle a eu deux jumeaux, ayant chacun son père. Face à l’audace de Chioné à se primer d’une beauté dépassant la sienne, Diane prend la décision de la tuer en avec une flèche qui a touché la langue, scène que Poussin évoque dans cette toile.
Le Musée a investi une autre partie…
Tandis que La Fuite en Égypte avait été achetée à 17 millions d’euros il y a neuf ans, La Mort de Chioné a été vendue pour 3,75 millions d’euros par le marchand londonien Jean-Luc Baroni. Si la participation de l’État et des collectivités locales coûte un million d’euros, le reste du montant est investi par le musée lui-même, via un Club du musée Saint-Pierre, un fonds de sponsorisation auquel participent de nombreuses entreprises de la région.