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Le Muséum d’histoire naturelle bénéficie de six félins naturalisés

Saisis par les douanes au printemps passé à un particulier, trois lions et plusieurs léopards ont rejoint mardi les collections de la galerie.

Il s’agit de trois lions, un crocodile et trois léopards tous figés. C’est la belle saisie qu’on fait les douaniers de Besançon au sein du domicile d’un particulier en mai passé. Après avoir séjourné pendant longtemps dans le Doubs, la petite peuplade naturalisée a intégré mardi les collections nationales du Muséum d’histoire naturelle de Paris. Provenant du Botswana, du Nil, du Zimbabwe, de Tanzanie, les six félins et le reptile faisaient partie des (64 !) butins de chasse du père celui auquel, ils appartenaient, un ex chasseur friand de safaris illicites en Afrique. La récolte en question fut d’ailleurs importée entre 1981 et 1991 en France sans en avoir la permission ou le justificatif.

Un point important que leur dernier acheteur ne pouvait méconnaître. averti par un citoyen attentionné à la cause animale, l’héritier s’est vu infligé, d’après la Direction générale des douanes, une amende de « plusieurs milliers d’euros » pour avoir possédé des spécimens consignés, depuis le 1er juillet 1975, aux annexes I et II de la convention portant sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées de disparaître, appelée convention de Washington. Aimant ses félins qu’il comptait ensuite léguer à ses enfants, le Franc-Comtois a été obligé de se séparer de ces êtres inanimés.

Ayant une valeur qui dépasse doublement celle des marchandises saisies, ces sanctions financières sont infligées pour combattre le trafic malhonnête d’animaux protégés. Un commerce international dont la valeur est évalué à plus de 14 milliards de dollars par an, d’après le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer.

35 000 espèces menacées

Globalement, il y a 35 000 espèces animales et végétales qui sont touchées, des cornes de rhinocéros, des hippocampes, et des défenses d’éléphants et les scorpions. Le commerce licite, coûte plusieurs milliards de dollars par an, est et suivi chaque année par des centaines de milliers de permis vérifiés en frontières.