Art

Six sites retranchés de la SNCF passagèrement consacrés à des projets artistiques

Un opéra installé dans un hangar ferroviaire désaffecté, un spectacle pyrotechnique sur un viaduc: 14 projets ont été choisis, et présentés mardi, pour occuper momentanément des sites ferroviaires inemployés, dans le cadre d’un appel à projets de la SNCF.

Pour la SNCF, c’est de mieux utiliser ses nombreux bâtiments et terrains pendant les mois ou années où ils sont vides. « Parfois, on ouvre une porte, et ça ouvre tout un champ du possible auquel on n’avait pas nécessairement songé de prime abord, en abordant les choses de manière plus traditionnelle », a détaillé Sophie Boissard, directrice générale de SNCF Immobilier.

Près de 14 dossiers ont été retenus sur 81 dossiers déposés, 14 ont été retenus, un quinzième a reçu la « mention spéciale du jury ». Ces spectacles, ces installations et événements, seront organisés en 2016.

Pour cet appel à projets lancé en mai, la compagnie ferroviaire avait choisi 16 bâtiments et jardins, inemployés et doivent être réhabilités, pour les proposer temporairement à des projets culturels et artistiques.

Pour finir, il n’y a que six lieux qui seront utilisés, dont cinq en région parisienne, un en Alsace à savoir : les cathédrales du rail de Saint-Denis, la Halle Dubois et le bâtiment Les Mines, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un terrain dans le Xe arrondissement, un jardin du XXe, et le viaduc d’Otterswiller, près de Strasbourg.

Un « premier filtrage technique » a donné la possibilité « de voir tous ces dossiers, de recevoir la majorité des porteurs » pour « s’assurer que le projet faisait sens, et principalement technique (…) ce qu’ils avaient en tête était bien réalisable », a expliqué Sophie Boissard.

Les candidats retenus ont ensuite présenté leur projet au jury, composé de responsables de la SNCF, de la directrice générale de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), Dominique Alba, du directeur du Théâtre national de Chaillot, Didier Deschamps, du commissaire général du salon Révélations, Henri Jobbé-Duval, de la directrice de la maison de la culture de Seine-Saint-Denis, Hortense Archambault, et du directeur de France Culture, Olivier Poivre d’Arvor.

Cet appel à projets avait suscité un tollé dans le milieu artistique, qui reprochait notamment à la SNCF de demander aux artistes de faire eux-mêmes des travaux d’aménagement.

« On cherchait juste à donner de manière peut-être un peu trop juridique, ou maladroitement exprimée sur certains points, le cadre dans lequel il convenait de s’inscrire », expliquait Sophie Boissard.