Art

Les modèles d’art vont manifester (habillés) à Paris samedi

Comme en 2008 un collectif avait accepté de se faire photographié nu devant la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris pour la diminution de leur salaire, des associations agissent pour que soit créé un statut professionnel et que leur salaire soit revalorisé.

La lutte continue pour les modèles d’art.

Après avoir mené une manifestation en 2008 et en 2014, la branche Force Ouvrière des modèles d’art, l’association des modèles d’art de Paris et l’Association des modèles d’art de France vont organiser samedi 20 février une nouvelle réunion sur la place de l’hôtel de Ville, dès 13h. Ils veulent donner la possibilité aux modèles d’avoir un statut professionnel, et qu’ils ne soient plus considérés comme des «vacataires» ou des «employés à employeurs multiples».

«En ce moment, nous n’existons pas», détaille Patrick Bellaiche, délégué Force Ouvrière et planificateur de la manifestation. Référence depuis 22 ans, il espère avoir grâce à ce statut avoir une reconnaissance professionnelle. «À la Mairie de Paris, nous sommes rangés dans la catégorie “Divers et spéciaux”», explique-t-il. Et de poursuivre en indiquant qu’: «À l’inverse à nous, les modèles mannequins disposent d’un statut professionnel. C’est complètement ségrégationniste.»

Sollicitation de réévaluation salariale

Rappelons qu’en 2008, les modèles des Beaux Arts avaient créé la controverse en posant nu face à la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris, en vue de protester contre l’abolition du cornet et exiger une revalorisation des salaires, sans résultat. Samedi, ils vont manifesteront (habillés) pour exiger le passage du taux horaire de 17,40 euros brut/heure à 21,78 euros. «Un modèle est proposé entre 500 et 1200 euros par mois. Pour nous en sortir, nous faisons plusieurs emplois», détaille le membre du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Bien qu’il y ait des salaires encore éphémères, depuis leur première mobilisation, Patrick Bellaiche admet que la Mairie de Paris a légèrement revu les conditions de travail des modèles.