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La gauche bloquée dans la Cologne

La critique ne baisse pas après les attaques de Cologne arrivées le 31 décembre dernier. Alors que la crise des migrants érafle les pays européens, l’écrivain Kamel Daoud, âprement interpellé après sa présentation parue dans « le Monde », déclare vouloir stopper le journalisme.

Les eaux sales de Cologne ne cessent de verser leurs odeurs sur un débat public déjà très sali. Juste après l’agression de centaines de jeunes femmes dans la nuit du 31 décembre dernier, la droite opposée à l’accueil des immigrés et l’extrême-droite piaffaient déjà de chaleur dans l’Europe entière.

Un scénario déjà vu

Le scénario pouvait -il réalisé l’imagination longtemps cajolé consistant à voir des peuplades bistrées s’attaquer par milliers aux blanches occidentales, celui de voir «l’Europe» empreinte à l’avarice d’anciens colonisés transformés en nouveaux maîtres d’un continent bassement incliné devant eux. Le réel effrayant que Jean Raspail avait pensé dans «Le Camp des saints», nanar d’épouvante sorti en 1973, était en train d’arriver. Un monstre abattait bel et bien sur le Nord, et celui-ci ressemblait progressivement à un «grouillement» d’abjects masturbateurs, d’un véritable «fleuve de sperme», d’après les mots de Raspail dans son roman à l’époque.

C’est ce qui se fit entendre quand peu de personnes à gauche pour faire autre chose que réduire les faits, ou se presser d’attendre que l’affaire s’évanouisse dans l’incertain. C’est un fait qui fut annoncé peu, oui car de peur d’alimenter le profond désir de ratonnades qui traîne dorénavant dans l’Europe entière, depuis les mouvements parlementaires tels que Pegida jusqu’aux partis nationaux-populistes déjà fermement enracinés comme le Front National français. Et on peut dire que cette crainte est compréhensible.